Verbaliser lors de remise en situation dynamique - conditions de possibilité pour de jeunes élèves.

Abstract

Cette communication avait pour but de mettre en évidence les relations entre la verbalisation (l’autoconfrontation) comme outil de recherche et comme outil d’enseignement. L’enjeu était de mettre en évidence les conditions de possibilité liées au recours à l’autoconfrontation dans des situations d’enseignement avec des jeunes élèves. Nous avons vu que nos résultats confirment ce qui a été mis en évidence dans la littérature scientifique. Nous concluons en mettant en évidence deux conditions de possibilité qui nous semblent constituer une modeste contribution à cette dernière. Nous avons présenté deux dispositifs de recherche que nous pourrions qualifier d’écologique. Mener une recherche en tant qu’enseignant-chercheur pose la question de l’articulation de ces deux rôles. Notre posture a consisté à privilégier des situations qui garantissent la viabilité des conditions normales d'enseignement-apprentissage. Idéalement, la recherche devrait même renforcer potentiellement la qualité de ces conditions Mais notre posture a également consisté a accepter que la verbalisation joue deux rôles complémentaires, à savoir renseigner l’activité de l’élèves mais également la transformer. L’enjeu est alors d’être aussi explicite que possible au moment de la RSD pour savoir si l’acteur verbalise son activité ou prend conscience de nouveaux éléments. Notre deuxième résultat questionne le titre même de ce colloque, à savoir celui de la verbalisation. En effet, renseigner l’activité ne signifie pas de facto pouvoir la verbaliser. Cela ne signifie pas pour autant que l’activité ne peut pas être étudiée, au contraire. En effet, pour renseigner l’expérience de l’élève, il s’agit avant tout de pouvoir construire une consensualité entre ENS et EL et pas forcément nécessairement de pouvoir la verbaliser. Le chercheur, mais aussi l’enseignant, peut accepter que la verbalisation « détaillée » n’est pas encore possible pour certaines dimensions de l’expérience, ce qui ne signifie pas que cette dernière ne peut pas être mimée ou exprimée que très partiellement par le langage.