Faut-il former les enseignants afin qu’ils cherchent à diminuer les émotions négatives de leurs élèves ou qu’ils leur apprennent à renforcer leurs émotions positives ?
Should teachers be trained to reduce students’ negative emotions or to teach them how to strengthen their positive emotions?
Type de référence
Date
2020-06-01Langue de la référence
FrançaisRésumé
Cet article s’intéresse aux impacts des émotions positives et négatives sur la motivation scolaire des élèves, tout en tenant compte du rôle joué par le sentiment de compétence développé par ces derniers en milieu scolaire. Les résultats (issus d’un échantillon de 1 371 élèves en fin de scolarité obligatoire et récoltés par le biais d’un questionnaire auto-rapporté mesurant les attitudes socio-affectives face aux apprentissages) confirment un fort lien entre les émotions positives et la motivation scolaire, alors que les émotions négatives ont une influence nettement plus faible et indirecte (par le biais du sentiment de compétence) dans le modèle testé. Si la prise de mesures ponctuelle ne permet que de suggérer un sens de causalité entre le plaisir d’apprendre et l’investissement de l’élève, l’instauration d’un cercle vertueux entre ces dimensions est tout à fait plausible. En rupture avec une certaine tradition qui préconise de s’occuper prioritairement de l’anxiété en classe, notre recherche soulève alors l’intérêt de se focaliser davantage sur les émotions positives, car celles-ci ont des effets directs (et également plus marqués que les émotions négatives) sur la motivation scolaire des élèves. Ce changement de focus devrait également s’élargir à la formation des enseignants dans le but de mieux outiller ces professionnels au développement et au maintien des émotions positives à l’école, avec le but ultime d’intervenir de manière directe et ciblée sur la motivation scolaire de leurs élèves.
Résumé traduit en anglais
This article focuses on the impact that positive and negative emotions can have on students' school motivation. The role played by their self-confidence is also taken into account. The results (from a sample of 1 371 students in their last year of compulsory schooling, collected through a self-reported questionnaire measuring socio-affective attitudes towards learning) confirm a strong link between positive emotions and school motivation. Negative emotions have a much lower and indirect influence (through the self-confidence) in the tested model. While one-shot measures only suggest a sense of causality between the pleasure of learning and investment, the establishment of a virtuous circle between these dimensions is quite plausible. Contrarily to the usual practice that advocates prioritizing anxiety in the classroom, our research raises the interest of focusing more on positive emotions, because it is these that have direct and stranger effects on students' school motivation. This change of focus should be extended to the training of teachers in order to better equip these professionals to develop and maintain positive emotions in the school. The ultimate goal is to intervene in a direct and targeted way on students’ school motivation.Titre du périodique
Recherches en éducation - REEMaison d’édition
Université de NantesVille d’édition
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Francee-ISSN
1954-3077Evaluation par les pairs (peer reviewing)
ouiPortée nationale / internationale
internationaleVolume / tome
41Pagination
31-45URL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/4060Autre(s) URL(s) permanente(s)
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